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Photo du rédacteurDocteur SEKKAL Fayçal

EXPLORATION DES IMPACTS DU JEÛNE SUR LE MICROBIOTE INTESTINAL LORS DU MOIS SACRÉ DE RAMADAN

De nombreuses recherches ont été menées concernant l'impact de l'alimentation sur le microbiote intestinal. Quelle influence a le jeûne pendant le mois de ramadan sur le microbiote intestinal ? Une étude intéressante, effectuée par des chercheurs turcs du département de nutrition et de diététique de l'Université des sciences de la santé d'Istanbul, a étudié l'effet du jeûne intermittent pendant le Ramadan sur le microbiote intestinal. L'étude a été menée sur 12 individus adultes en bonne santé ayant pratiqué le jeûne 17 heures par jour pendant 29 jours consécutifs au cours du mois de Ramadan. Pour déterminer l'apport alimentaire des individus, un registre alimentaire de 3 jours a été tenu au début et à la fin de l'étude. Les lectures ayant passé le filtrage de qualité ont été regroupées et les régions du gène de l'ARNr 16S préparées sur mesure des bactéries associées au microbiome humain ont été utilisées comme référence. Des séquences consensus ont été créées et des annotations taxonomiques au niveau du genre ont été déterminées en utilisant un seuil d'identité de séquence de 95 %. Les corrélations entre les mesures de l'apport alimentaire des participants et l'abondance relative respective des genres bactériens ont été étudiées. Les résultats ont montré que les Firmicutes (souche célèbre étant le Lactobacillus Plantarum) étaient plus abondantes dans le microbiote intestinal avant le jeûne chez les participants, alors qu'elles étaient significativement plus faibles à la fin du jeûne du Ramadan (p < 0,05). Les protéobactéries (les plus célèbres étant l’Escherichia coli, le Campylobacter jejuni et l’Helicobacter pylori) étaient significativement plus abondantes à la fin du mois de Ramadan (p < 0,05). Les unes étant des bactéries (les Firmicutes) qui jouent un rôle important au niveau intestinal. En effet, elles décomposent dans l’intestin les glucides qui ne peuvent pas être digérés par les enzymes du corps, comme les fibres alimentaires et l’amidon résistant, et en même temps produisent également des acides gras à chaîne courte et du butyrate, dont le rôle est primordial dans les interactions avec le système immunitaire et le système nerveux. Les autres (les protéobactéries) possèdent plusieurs genres pathogènes. Ainsi, le jeûne était associé à une diminution significative des niveaux de sept genres : Blautia, Coprococcus, Dorea, Faecalicatena, Fusicatenibacter, Lachnoclostridium et Mediterraneibacter. À l’inverse, les abondances de deux genres bactériens étaient renforcées à la fin du mois de jeûne : Escherichia et Shigella. Les résultats de l'analyse de l'apport alimentaire ont montré qu'une corrélation négative a été détectée pour trois comparaisons : Ihubacter et protéines (rho = -0,54, p = 0,0068), Fusicatenibacter et légumes (rho = -0,54, p = 0,0042) et Intestinibacter et noix (rho = -0,54, valeur p = 0,0065). Les résultats suggèrent que même lorsque la période de jeûne pendant le Ramadan est constante, les types d'aliments consommés par les individus peuvent affecter le microbiote intestinal. Par ailleurs, les variations culturelles des habitudes alimentaires au cours du jeûne pourraient accentuer les modifications du microbiote intestinal. C'est pour cette raison qu'il faut suppléer des compléments alimentaires de type probiotiques pendant ce mois sacré de jeûne.


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